Test du MacBook Pro 15" Core i7 2.66 GHz

Publié le par hellric

Caractéristiques techniques :

CPU : Intel Core i7 «Arrandale» 620M @ 2.66 GHz, mode turbo jusque 3.33 GHz

GPU : nVidia Gefore 330M GT, 512 MB GDDR3

RAM : 4 GB DDR3 1066 MHz

Disque dur : 500 GB 7200 tours/minutes

Écran : 15,4 pouces LED 1440x900

Wifi n, Bluetooth 2.1

2 ports USB 2.0, Firewire 800, SD card,  Lecteur/graveur DVD Superdrive, télécommande (en option)

Poids : 2.5 kg, épaisseur 2.5 cm !

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Macbook Pro avril 2008 mat vs Macbook Pro avril 2010 brillant

Depuis mon switch (du moins partiel) vers le monde Apple en avril 2008, j’ai été réellement séduit par la simplicité, l’ergonomie et les fonctionnalités de Mac OS X, Leopard à l’époque, puis plus tard Snow Leopard qui accélérait encore la réponse d’un système déjà particulièrement vif, surtout par rapport au Vista d’alors. De plus, la bidouille, les pc montés à la main et en chantier permanent, j’en avais assez ! Il était donc clair que le remplaçant de mon MacBook Pro (Core 2 Duo, 250 GB HD, 2 GB RAM, GeForce 8600M GT 256 MB) serait… un autre Mac. What Else ? Comme dirait George… et depuis la sortie de l’unibody fin 2008, je suis tombé sous le charme de ce nouveau design absolument splendide. Mais au niveau technique, le changement était très minime et donc , l’ingénieur qui est en moi ne pouvait pas se résoudre à changer avant d’avoir un vrai plus au niveau des performances. C’est pourquoi j’ai attendu l’arrivée de la dernière génération de puces pour portables Intel, les Core i5/i7. Et Dieu que cette attente fût longue ! Fausse alerte fin 2009 avec les i7 quad core, trop chauds et trop gourmands pour satisfaire au cahier des charges d’Apple, c’est évident. La sortie des Arrandale (dual core mais 4 coeurs virtuels) ouvrait de nouvelles perspectives en janvier 2010, mais nous ne vîmes rien venir avant avril 2010, suite à des pénuries du côté d’Intel… 3 longs mois se sont écoulés entre la sortie du chip tant attendu et son intégration au sein de la famille-phare de la gamme Mac, les MacBook Pro. Apple a pris son temps et a soigné les détails comme à son habitude. Ce fut sans doute le portable le plus attendu de l’histoire, avec pas moins de 7 topics et plus de 30.000 posts (voir «the unofficial I’m waiting for Arrandale thread» sur Macrumors.com) ! Même après sa sortie, bie que commandé le jour même, il se fit attendre, pour cause d’un volcan islandais en colère ! Mais finalement, tout vient à point à qui sait attendre :)

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carte-mère du MBP 2010, une merveille d'ingénierie ! (c) iFixit.com

Commençons par l’emballage : minimaliste et classieux, tout à l’image d’Apple, rien de superflu mais ce que l’on reçoit est soigné.

Après déballage, on peut apprécier l’ordinateur lui-même, chef d’oeuvre de design et d’ingénierie avec son boitier unique sculpté dans un bloc d’aluminium massif. Les orifices des hauts-parleurs sont d’une finesse impressionnante, comme les LEDs de charge batterie ou le témoin de veille qui est invisible s’il n’est pas allumé. L’écran LED noir brillant, dans le même style que l’iphone, se marie parfaitement au noir du clavier. L’intégration de la Pomme éclairée au dos de l’écran est encore plus aboutie. Tous les ports sont sur le côté gauche, je devrai un peu réaménager mon bureau pour changer de place on disque Firewire Time Machine, mais rien de grave. Je gagne un port pour cartes SD, ça tombe bien car c’est ce format que j’utilise; la perte du port express card ne me fera ni chaud, ni froid, je ne l’utilisais pas avant.

Le trackpad sans bouton en verre dépoli offre un toucher incomparable et se voit ajouter la fonction de scrolling inertiel, permettant de faire défiler les pages d’une impulsion de 2 doigts, fonction qui devient très rapidement indispensable ! finalement je préfère ce trackpad à une souris, et certainement aux souris Apple, qui ne sont selon moi pas des plus efficaces. Le clavier en ilots, légèrement plus ferme que sur mon ancien MBP, est le plus agréable qu’il m’ait été donné d’utiliser. Bien sûr, il y a une petite adaptation quand on vient du monde PC : pas de backslash mais un @ accessible sans combinaison de touches par exemple, touches de fonctions associées aux commandes de son, de luminosité de clavier et d’écran, aux fonctions exposé et au dashboard (gestion des widgets). Comme il est rétroéclairé, il est très agréable en conditions de faible luminosité, comme le soir dans le divan avec un éclairage tamisé :)

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Venons-en à l’écran 15.4 pouces, rétroéclairé par LEDs. J’ai opté pour la version standard 1440x900, qui permettra de jouer en résolution native à la plupart des titres récents, et donc passage obligé par l’écran brillant. Avantages de cet écran, un look plus cohérent, verre recouvrant l’écran donc entretien plus aisé et rigidité accrue de l’ensemble. Les reflets peuvent être gênants, mais la luminance élevée et l’excellent contraste permettent toutefois une utilisation dans le train par exemple. Le rendu des couleurs est superbe et les noirs sont d’une profondeur abyssale.

Point sensiblement amélioré sur cette nouvelle génération, le son ! Les deux hauts-parleurs se voient soutenus par un subwoofer et le résultat est sensiblement meilleur, même si cela reste loin de la hifi et il manque quand même encore de basses pour atteindre le Nirvana sonore ;) Venons-en maintenant aux performances. Au niveau du système en général, de la bureautique avec les suites iWork 09 et iLife 09, rien à redire, le système OS X 10.6.4 Snow Leopard est particulièrement réactif, le client Mail s’ouvre instantanément, je ne vais pas vous assommer de benchs pour les applications bureautiques, il suffit de dire que c’est plus que suffisant, un bonheur au quotidien, surtout avec les versions 9.2 d’iTunes et 5 de Safari (l’ «internet explorer» d’Apple pour les novices). Il en va de même sous Windows 7, que vous pouvez installer en «dual boot» dessus, le choix d’un système ou de l’autre se faisant au démarrage de la machine. Les indices de performances sont de 6.5 pour le graphisme, 6.9 pour le CPU, 5.9 pour la RAM et le disque dur, pas mal… Pour les sauvegardes, je recommande le système «time machine», qui permet de retrouver le système en tout ou partie tel qu’il était à un moment bien précis, à utiliser avec un disque Firewire de préférence, c’est une merveille de simplicité et d’efficacité pour les backups.

Au niveau des jeux, je commencerai par signaler que oui, on peut jouer, et bien jouer, sur un Mac. Avec l’arrivée de Steam (plus importante plateforme de vente en ligne de jeux, comparable à l’App Store bien connu des utilisateurs d’iPhone/iPad/iPod Touch) sur Mac, avec des jeux comme Torchlight, Portal, Prey, Bioshock ou Red Alert 3 qui tournent en 1440x900 avec toutes options à fond. Un système ingénieux permet d’optimiser les performances graphiques et l’autonomie : comme le processeur Arrandale dispose d’un chip graphique intégré, ce dernier peut être utilisé pour les tâches légères (bien qu’il soit capable de décoder la HD) et cela permet de ne plus se servir de la Geforce, d’où consommation inférieure et autonomie accrue. Si nécessaire, la GeForce se remet en route de manière tout à fait transparente pour l’utilisateur. Si vous voulez savoir quelle carte est active ou forcer l’une ou l’autre des cartes à s’enclencher, cherchez donc le petit utilitaire «Gfxcardstatus». Ce système est plus performant que la technologie Optimus présenté sur certains PC, car il n’a pas besoin d’une liste de programmes lui disant quelle carte graphique il doit utiliser, il se base sur les ressources système invoquées. Pas de problème donc pour les nouveaux programmes qui ne seraient pas connus du driver…

Capture MBP win 7

Bien sûr pour accéder à toutes les nouveautés, passons sous Windows 7 : des jeux relativement récents comme Modern Warfare 2, Dawn of War 2, Dragon Age, Mass Effect 2, The Witcher, sont jouables en résolution native, qualité max, avec antialiasing 4x activé., mais ne comptez pas sur Crysis ou Bad Company 2 en qualité maximale ! Pas mal du tout donc, même si j’aurais préféré qu’Apple opte pour les ATI Radeon 5650/5670 ou 5830, plus performantes et pas plus énergivores. Sous 3Dmark 06 en 1280x800, le score est de 7384 en utilisant des drivers plus récents que ceux de bootcamp et en réajustant la Geforce 330M GT à sa fréquence d’origine (Apple l’ayant un peu underclocké pour des questions d’autonomie/échauffement), à comparer aux 3500 de mon MacBook Pro de début 2008. Enfin, il est clair que pour jouer, mieux vaut être branché et disposer d’un support (et d’une souris !).

3DMark06 Macbook Pro Core i7

C’est en effet pendant les sessions de jeu que le MacBook Pro atteindra ses températures les plus élevées mais celles-ci restent maîtrisées, au détriment du volume sonore des 2 ventilateurs; en utilisation normale par contre, l’enveloppe métallique permet une excellente dissipation thermique et ce Mac est alors très silencieux. Dernier point, l’autonomie. Avec sa batterie intégrée Lithium-polymer, Apple revendique 9h de travail, je dirais plutôt 6 à 7h de surf wifi / bureautique et 4h de visualisation de film HD, ce qui reste excellent, et permet une journée de travail sans recharger. A noter que cette batterie est inamovible et doit supporter 1000 cycles de charge/décharge soit 3x plus que la moyenne, mais j’avoue que là, je n’ai pas pu tester :)

Au final, un ordinateur marquant par sa qualité de fabrication, sa cohérence hard/soft, sa facilité d’utilisation et sa polyvalence, facile à transporter, un vrai bonheur au quotidien. Ajoutez-y un écran 24» et un disque externe Firewire et vous avez de surcroît un excellent remplacement pour votre encombrant desktop.

Publié dans Hardware

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